18ème siècle
À la fin du siècle, l’instauration de lois sur la propriété privée promulguées par le Parlement de Bourgogne transforme l’agriculture. Les paysans, dont certains sont devenus propriétaires, diversifient leurs cultures avec des plantes nouvelles comme le chanvre, le froment et le maïs, améliorant ainsi l’alimentation humaine et animale. Cette évolution, conjuguée avec le paturage clos, est bénéfique à l’élevage des bêtes (de selle, de trait ou pour la viande) destinées au commerce.
Par ailleurs, le développement des vignobles à Sigy est une réponse à la croissance de la demande en vin. L’étymologie des lieux-dits, telles les Grandes Vignes et En Plant, témoigne de cette histoire. La rectification de la Guye (1765-1768) bouleverse les anciens axes de communication. Le pont de Brionne est mis hors service sans qu’une autre solution ne soit envisagée. Les habitants de la rive gauche de la Guye se retrouvent sans accès à la nouvelle route en cas de crue.
Progrès économique
Après des débuts difficiles dus aux aléas climatiques, ce siècle connait plusieurs décennies de paix, propices à l’essor économique. Il incite le gouvernement royal à améliorer les infrastructures de transport facilitant le transit des biens et des personnes.
La seconde moitié du siècle marque un tournant décisif avec la naissance de l’industrie et la transformation du secteur agricole qui passe d’une activité de survie à un secteur économique.
Une Bourgogne progressiste
Avant même la Révolution, le Parlement de Bourgogne encourage la propriété privée. Dès 1760, il donne le droit aux propriétaires de clôturer leurs terres pour y élever du bétail et d’innover dans leurs cultures. En 1774, il autorisela vente des biens communs, permettant aux paysans d’agrandir leurs propriétés.
De la monarchie à la république
La Révolution française de 1789 met fin à la monarchie absolue et à la féodalité. L’Assemblée vote la déclaration des Droits de l’homme et du citoyen. Les biens du clergé et des nobles sont aliénés puis vendus.
Evolution administrative
La Bourgogne perd son statut de province et est divisée en quatre départements (la Côte-d’Or, la Nièvre, l’Yonne et la Saône-et-Loire) afin de rationaliser l’administration et supprimer les taxes qui entravent le commerce. Son Parlement, qui siégeait à Dijon depuis son annexion à la France, est supprimé et remplacé par un tribunal de district.
Ainsi, la Bourgogne perd l’autonomie juridique et politique qu’elle avait conservée sous l’Ancien Régime.